L'échangeur St-Pierre est situé au sud-ouest de l'île de Montréal et relie la route 138 à l'autoroute 20. Les travaux de réparation de cinq piliers situés sous les rampes d'accès ont été achevés en 2010.
C'est dans un souci de garantir des travaux sécuritaires que le constructeur Les Grands Travaux SOTER Inc. (G.T.S.) a décidé à l'automne 2009 de faire appel aux ETPF de Fraco. Dix (10) unités ont ainsi été monopolisées pour ce projet, certaines montées sur des bases autoportantes, d'autres sur des bases au sol. Chaque installation et démantèlement a été effectué par le personnel de Fraco.
Les travaux de réfection sur les piles ont impliqué différentes phases : identification des zones endommagées et/ou décrépites; écaillage du béton; nettoyage, réinsertion et renforcement d'acier d'armature; installation en hauteur de coffrages et coulage de béton. Si les nacelles télescopiques prouvent leur utilité pour des tâches comme l'identification des zones à réparer, il en est autrement pour les autres types de travaux. G.T.S. se devait de compter sur un système d'accès stable, flexible et capable de supporter le poids des machines-outils, des ouvriers et des matériaux affectés à chacun des piles de structure. Grâce à leur capacité élevée de charge et avec leur large surface de travail, les ETPF ACT-8 de Fraco sont apparus comme l'équipement idéal pour effectuer les travaux de réfection.
La dimension des piles dépend de leur positionnement sous les tabliers et leur hauteur varie entre 18 et 20 mètres. Règle générale, les piles sont en forme de "T". Chaque pile a nécessité l'utilisation de deux ETPF, chacun positionné sur les faces les plus larges. La mise en place de courtes passerelles entre chaque ETPF a permis l'accès aux faces latérales des piles. Le recours à d'autres types de systèmes d'accès s'est avéré nécessaire dans les parties supérieures de chaque pile.
Afin de garantir la capacité portante des piles, G.T.S. a suivi une procédure d'opération imposée par le Ministère des Transports du Québec (MTQ). Cette procédure exigeait que chaque pile soit divisée en quatre sections de travail, chacune devant être complétée avant de pouvoir passer à la suivante. Ainsi, les travaux de réparation débutaient toujours par les sections latérales du premier quart (section 1) de chaque côté d'une pile (phase 1). Une fois le béton coulé et les sections latérales réparées, l'entrepreneur complétait en trois temps les deux sections axiales situées sur chacune des faces d'une pile (phase 2). La partie en "T" représentait la dernière section à réparer. Pour ce faire, cette partie a été divisée en deux sous-sections et les ouvriers ont effectué les réparations simultanément sur les faces diamétralement opposées (phase 3 et 4).
Selon Gérald Harnois, contremaître de chantier chez G.T.S., les Fraco ont apporté une dimension de confort et de sécurité : "Les nacelles télescopiques rendaient le travail difficile à réaliser à cause de leur instabilité. Nos employés s'attendaient au même effet avec la Fraco, mais ils ont constaté la différence après quelques minutes d'utilisation. Ces machines ont réellement transformé leur environnement de travail."
En effet, la phase d'écaillage du béton exige le recours à des marteaux dont la force à pour effet de déstabiliser les nacelles et autres plates-formes souvent utilisées pour des travaux de réfection de piles. L'importante longueur et la portée des ETPF de Fraco permettent de minimiser les déplacements autour d'une pile. Elles offrent aussi une stabilité accrue grâce à un système d'ancrage simple, solide et sécuritaire. Dans le cas de l'échangeur St-Pierre, les ETPF devaient s'élever à plus de 20 mètres; les ancrages des mâts ont donc été installés à chaque pile à environ 3 mètres et 15 mètres du sol. Résultat : un espace de travail confortable et sécuritaire qui a grandement facilité l'exécution des travaux.